Thématique du harcèlement scolaire
Jeudi 29 novembre 2018
Participants :
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Laure Aymeric, directrice de la maternelle ouest
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Patricia, ATSEM référente
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Hinda Protat et Anne-Sophie Verquin, directrices centre de loisirs
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Parents d’élèves
Pour la 3ème fois en 2018 et à l’initiative de la directrice de
l’école et de la FCPE a eu lieu une réunion d’échange avec des parents et des
professionnelles de l’école et du centre de loisirs, qui a réuni une trentaine
de participants.
La réunion débute par un retour rapide sur le conseil
d’école du 5 novembre, avec un focus sur le projet d’école qui comporte
différents axes, mais est orienté vers l’entrée dans l’ère du numérique (blogs,
tablettes en cours pour les plus grands...).
Le rôle complémentaire des ATSEM est précisé : elles
ne sont pas positionnées sur le suivi du travail des enfants en classe, mais
sont constamment présentes aux côtés des institutrices pour gérer le collectif. Responsables
de l’entretien des classes et des parties communes, elles sont présentes à
l’arrivée des enfants (accueil à la porte) et assurent le temps du
goûter.
Formées aux gestes de 1ers secours, elles bénéficient
d’un programme de formation continu organisé par la ville de Vincennes. Il
est conseillé aux parents de privilégier l’écrit pour communiquer avec l’équipe
éducative plutôt que de transmettre un message oralement le matin lors de
l’entrée des enfants dans l’école (risque d’oubli et stress).
Le centre de loisirs a initié cette année un travail
sur les émotions avec les enfants pour mieux les comprendre et pouvoir les
nommer (par exemple, on dit trop souvent « ne pleure pas », par exemple quand
un enfant vient de tomber, et l’enfant continue de pleurer car il voit qu’on
n’accepte pas son état émotionnel). Les professionnelles insistent sur l’importance
de l’empathie.
Regards croisés sur le
harcèlement :
Claude Léton, père de 2 enfants en maternelle, représentant FCPE, co-anime
ce débat aux côtés des professionnelles de l’école et du centre de loisirs.
Educateur spécialisé, il a travaillé 10 ans à la protection judiciaire de la
jeunesse et travaille depuis 10 ans à l’aide sociale à l’enfance. Il apporte un
éclairage au vu de son expérience l’ayant amené à travailler à la fois auprès
des « coupables » et des « victimes » d’actes de violence.
Il est possible d’avoir un enfant victime, mais aussi
harceleur ou encore témoin.
Le harcèlement s’accompagne toujours d’un décrochage
scolaire.
Définition du harcèlement : violence répétée (physique, verbale ou
psychologique) dans le temps à l’encontre d’une personne ou de ses affaires,
doublée d’une situation d’isolement.
Cela peut être un jeu au début, mais qui prend
progressivement une autre tournure.
Le harcèlement peut être lié à un rejet de la
différence de l’autre (couleur de peau, taille, lunettes, cheveux, handicap,
non-maîtrise de la langue, accent). Il se traduit souvent par des
manifestations anodines au début.
Signes du harcèlement chez des enfants victimes : les enfants
vont souvent ne pas en parler (ils n’ont pas les mots, évitement), avoir des
symptômes physiques (maux de tête, estomac), des signes émotionnels (tristes,
plus envie de faire des activités), des problèmes d’endormissement (cauchemars…).
Certains enfants vont l’exprimer par des dessins.
80% de la communication est non verbale.
Les conséquences du harcèlement peuvent être physiques, mais surtout psychiques
(perte de l’estime de soi)
En réaction, le parent peut essayer de faire parler l’enfant s’il a une
suspicion, puis mener l’enquête pour voir si la situation se répète et en
parler aux professionnels entourant l’enfant au quotidien qui iront dénouer la
situation le cas échéant.
La prévention joue un rôle très important et la ville
de Vincennes a mené un travail en ce sens (prévention et repérage) dans le
cadre du projet éducatif de territoire. La clé est de parler des émotions (6
émotions de base : joie, tristesse, dégoût, colère, surprise, peur). La
colère agit comme une émotion « couvercle » (les autres émotions sont
en-dessous et il faut faire sortir les expressions qui sont à l’intérieur pour
éviter tout risque d’explosion). Il n’y a pas d’émotion négative : toutes
sont nécessaires.